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TPE sur les adaptations au cinema des oeuvres litteraires fantastiques et les effets speciaux
3 février 2011

Partie I

 I. L’adaptation de l’œuvre littéraire au cinéma.


Qu’est ce qu’une adaptation cinématographique?

 

Les adaptations cinématographiques sont des adaptations d’œuvres déjà existantes, plus ou moins connues, sur grand écran. Loin d'être récentes, les adaptations cinématographiques de romans sont aussi massives. Le cinéma est un art qui c’est souvent abreuvé de sources littéraires. Cela débuta en 1902 avec l’adaptation du roman de Jules Verne De la Terre à la Lune par Georges Méliès(cf biographie). Beaucoup de films s’inspirent en fait d’un livre ou d’une pièce célèbre ou non, comme Les dents de la mer ou Mary Poppins. De plus, de tous les arts, le cinéma est le dernier qui a vu le jour. Il a donc puisé ses références dans les textes déjà existant avant de développer ses propres histoires.

 

Aujourd'hui, si les adaptations se multiplient, c'est d'abord pour des raisons économiques. En adaptant un best-seller, les producteurs s'assurent un retour sur investissement garanti. A quoi bon prendre des risques avec une histoire originale quand il est si simple de reprendre un texte existant, connu et populaire ? Adapter une œuvre littéraire c’est pour le réalisateur l’adopter ou se faire adopter. Il se produit en effet un double mouvement dans le geste de l’adaptation, qui passe par la reconnaissance, pour le lecteur, d’un être vivant qui lui fait personnellement signe – une œuvre -, et qu’il doit, en retour, en quelque sorte amadouer, comprendre, décrypter. Le rapport du lecteur, et plus singulièrement de celui qui tente l’adaptation, n’est pas seulement fondé sur la compréhension, il se doit d’être profondément intime. Mais il en passe aussi, dans le même temps, par la conscience qu’il s’agit bien d’opérer une mutation qui va permettre le passage d’une structure qui est celle du langage écrit, avec ses propres signes et ses propres « effets », à une autre structure ,qui est elle ,celle du film, avec ses propres moyens signifiants, polyphoniques, multiples et différents, dans leur potentialité signifiante, de ceux de la littérature. Mais la fidélité de l’œuvre est complexe, dans la mesure où toute adaptation en passe par un geste d’appropriation, d’interprétation du réalisateur, ne serait-ce que par le choix des acteurs.

 

Effectivement, il est impossible d’adapter une œuvre littéraire au cinéma mots à mots mais celle-ci ne doit pas être trop libre non plus, il faut alors trouver le juste milieu..Il existe trois moyens d’adapter : soit par équivalence, soit par l’adaptation libre, soit par l’adaptation à la lettre. Mais la plupart du temps il convient au réalisateur d’interpréter l’œuvre librement car tout les détails ne sont pas toujours fournis comme les tenues vestimentaires des personnages. Il faut savoir que le passage de l’écrit à l’image et au son change fondamentalement la perception qu’en a le lecteur devenu spectateur, et nécessite des rééquilibrages, des transpositions, des transformations. Ceux-ci sont l’occasion, dans le même temps, d’opérer un geste d’appropriation par le réalisateur.

 

 

Qu’elle est la spécificité du film par rapport à l’œuvre littéraire ?

 

La littérature donne au lecteur la possibilité d’effectuer un travail de réflexion par rapport au livre qu’il découvre, elle permet de donner libre court a notre imagination et de voir l’histoire à notre façon. Le cinéma n’offre pas cette liberté propre au livre de choisir, ca il nous impose une image qui peut nous plaire plus ou moins. De plus, il ne nous permet pas de nous arrêter sur certains passages afin de pouvoir nous imaginer et ré imaginer, de lire et de relire ces quelques « lignes » qui nous on plu. Grâce a la littérature, l’individu exerce un pouvoir ; il fait ses propres choix, sa propre analyse du livre dont il s’empare, seules quelques descriptions peuvent alors donner une base à notre imagination sans pour autant nous imposer une « image » sur toute l’histoire. Nous créons alors un autre monde, notre monde tel qu’on le voit a travers les lignes d’un roman. Un film ne laisse pas aux spectateurs cette possibilité de choisir et de retenir ce qui lui convient et l’empêche de créer un pouvoir d’analyse sur celui-ci, mais l’image imprègne la mémoire plus durablement que le livre car elle fait intervenir d’autres sens notamment l’ouïe. De plus, au cinéma, l’image reste toujours la même , elle ne peut changer alors que notre imaginaire peut ajouter ou retirer des détails comme il lui pait. Le cinéma est la croisée de plusieurs arts (musiques, images) ce qui permet de toucher un public plus large et est plus facile d’accès pour tous, petit et grand . C’est aussi un moyen de distraction et de détente, le spectateur reste passif, il a besoin de moins de concentration alors que le lecteur est actif. Finalement, le pouvoir de l’image est un pouvoir plus puissant et plus accrocheur que la littérature mais la littérature est un plaisir de créer et ne s’arrête pas a un texte mais va bien au delà, c’est un monde parallèle qu’on crée qui nous permet de nous évader, de remonter dans le temps ou d’aller dans le futur , de voyager ou encore de créer une « deuxième vie » et tout cela de la manière que l’on souhaite. Il faut aussi savoir que le facteur économique est plus grand au cinéma que dans le domaine littéraire, certes les budgets de réalisation sont très différents, le cinéma demande beaucoup plus de matériels, des acteurs, plusieurs costumes, des caméras, il faut aussi trouver ou créer les lieux de tournage etc… et cela coute beaucoup plus cher que la littérature qui ne demande qu’un stylo, du papier et bien sur son imagination ou son vécu. Mais le cinéma est un moyen de se divertir qui se partage bien plus , il réunit plus de monde, ce qui rapporte plus.

 

 

La difficulté d’adaptation des œuvres littéraires à l’écran.

 

Il s’agit de réfléchir à la problématique de l’adaptation. L’idée première est de voir quelles questions se posent au réalisateur lors de la transcription en images du roman. Tout d’abord, le contexte de l’histoire, notamment le contexte historique pose un ‘problème ‘, il faut trouver un décor correspondant à l’époque du livre. Nous sommes aux XXI ème siècles, les décors on bien changés, la technologie, l’architecture, les façons de se vêtir et les habits eux-mêmes ont évolués. On peut aussi se projeter dans le futur, étape moins difficile car nous ne savons pas réellement comment celui-ci sera, on peut alors laisser plus de place a notre imagination et à nos souhaits tout comme dans les romans fantastiques où les décors peuvent êtres « fous » , des lieux sont inventés et donc impossibles à vérifier, c’est pourquoi les effets spéciaux sont alors très importants. Bien sûr la transposition à l’époque du roman choisi est possible mais cela suppose un budget conséquent. Il faut respecter les costumes des personnages et les lieux du roman, ceci sont la plupart du temps décrits ce qui donne déjà une image « floutée » au lecteur, l’imagination se crée sur des bases données. C’est là dessus que le réalisateur va devoir débuter la transcription en image, et il se doit de ne pas décevoir le public. De plus le naturalisme a été très adapté au cinéma. Mais il y a cependant quelques difficultés à surmonter comme montrer le noir profond, l’image a besoin de lumière, ou de filmer à plusieurs kilomètres. Quant aux phrases négatives (une nuit sans étoiles), elles constituent des impossibilités de l’image, le spectateur voit ce qu’on lui montre, pas ce qui est absent de l’image. Enfin, les temps du passé n’ont pas d’équivalent cinématographique. L’image filmique est toujours au présent. Il y aussi la difficulté de casting des personnages, il faut trouver des acteurs correspondant a la description des personnages du livre, on peut modifier quelques détails, par exemple moderniser le personnage pour plaire au publique de notre époque, mais il doit malgré tout ressembler à la description du roman (âge mûr, cheveux blanc, séduisant …). Le problème de la foule se pose aussi, des costumes doivent être alors loués par centaines et il faut trouver des figurants pour faire réaliste lorsque par exemple, les personnages principaux marchent dans la rue, ou lors d’un combat il faut alors réunir une « «armée ». Il y a ici encore un problème de budget. Il ne peut y avoir d’adaptation de roman basé majoritairement sur le langage littéraire, sans dialoguiste on ne peut faire de film, il faudrait alors modifier l’histoire. C’est le problème que pose Queneau dans ses romans qui favorise le langage littéraire comme de cette extrait du roman Pierrot mon ami : « Enlève donc tes lunettes, dit Tortose à Pierrot, enlève donc tes lunettes, si tu veux avoir la gueule de l’emploi. Pierrot obéit et les rangea soigneusement dans leur étui. Il voyait encore à peu près à cinq mètres devant lui mais la sortie du tonneau et les chaises des spectateurs se perdaient dans le brouillard ». La littérature peut aussi expliquer les sentiments des personnages, raconter leurs pensés, les décrire avec un soin tout particulier c’est en quelque sorte la magie des mots. Cela ne peut être vu, ressenti avec des images ou alors de manière très brève.

 

Enfin, l’adaptation littéraire au cinéma est un art qui c’est très rapidement développé, bien sur celui-ci présente des inconvénients qui pour la plupart arrivent à être détourné mais une transcription littéraire ne peut se faire mots pour mots, ce serait trop long lors de la réalisation mais aussi lors de la projection, certains passages ne peuvent être retranscrit car ce serait trop ennuyeux ou parce qu’ils ne peuvent être interprété en image. C’est ainsi une prise de risque car ça peut faire perdre le sens de l’histoire et les sentiments approuvés lors de la lecture de celle-ci. De plus, l’impact sur les destinataires n’est pas le même avec les images qu’avec les mots, les mots sont plus "profonds" ils cherchent à faire ressentir les sentiments exacts des personnages alors que les images ne le peuvent pas. La littérature permet de s’évader alors que le cinéma à une valeur plus divertissante. Finalement, ce sont des arts qui ont qui ont tout deux une visée différente, persévérant chacun de leurs cotés mais qui malgré tout arrivent à se rejoindre.

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